Alors que l’Autorité autonome palestinienne tente de mobiliser la communauté internationale pour faire front à la décision de l’administration Trump de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Qods, The New York Times fait état d’une discussion entre Mahmoud Abbas et Mohammed ben Salmane qui lui aurait dit d’ « oublier » la ville de Qods.
Abou Mazen, surnom de Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité autonome palestinienne, s’est rendu le 8 novembre dernier en Arabie saoudite pour s’entretenir de la décision de Donald Trump de la relocalisation de l’ambassade américaine vers Qods. Son entretien avec le prince héritier d’Arabie s’est effectué à huis clos.
Les propositions de ce dernier faisaient plutôt valoir, selon les diplomates palestiniens et européens, des revendications d’Israël, en totale contradiction avec les visées des Palestiniens, explique le journal américain.
« Mohammed ben Salmane a dit à Abou Mazen qu’il n’avait rien contre la création d’un État indépendant palestinien à condition de faire abstraction d’une partie de la Cisjordanie, des colonies qui s’y trouvent, de ne pas reconnaître Qods-Est comme la capitale de son futur État et d’empêcher le retour des réfugiés palestiniens », écrit-il.
Interrogée au sujet de ces conditions, la Maison Blanche a répondu que ce plan n’était pas celui des États-Unis et qu’il restait encore quelques mois avant la finalisation du plan de paix israélo-palestinien que le royaume saoudien ne voulait pas soutenir.
Les ballets diplomatiques entre le régime d’Israël et l’Arabie saoudite se sont multipliés et leur connivence à l’égard du sort des Palestiniens ne fait plus de doute.